En ce 26 octobre, Équinoxe souhaite participer à cette journée de visibilité intersexe.
Les personnes intersexes naissent avec un sexe biologique congénital qui ne rentre pas dans les critères typiquement masculins ou féminins. Il existe une grande diversité de cas d’intersexuation, liée aux variations des différents critères du sexe biologique. Ces variations peuvent être très visibles, en particulier lorsqu’elles touchent les caractères sexuels primaires (organes génitaux) ; elles peuvent ne pas l’être ou assez peu, lorsqu’elles affectent les traits chromosomiques, hormonaux ou gonadiques, lesquels modifient les caractères sexuels secondaires (morphologie, masse musculaire et adipeuse, texture de la peau, tessiture de la voix, etc.)
L’existence des personnes intersexes vient battre en brèche un stéréotype courant : il y aurait deux sexes, mâle et femelle, bien distincts selon tous les traits biologiques connus. Ce stéréotype de sexe est aujourd’hui, hélas, largement partagé par la médecine. Elle se croit ainsi dans son bon droit en encourageant et en mettant en œuvre des mutilations génitales sur les enfants intersexes pour les faire rentrer de force dans cette norme biologique démentie par les faits, au nom d’arguments fallacieux. Elles passent par de multiples opérations, des examens invasifs, des traitements hormonaux lourds, avec des conséquences sur la vie sociale et familiale et le parcours scolaire. Ce faisant, la médecine fait passer pour un « soin » des pratiques mutilantes qui n’ont aucun intérêt du point de vue de la santé physique et mentale de l’enfant !
L’intersexuation est donc aujourd’hui au cœur d’un scandale sanitaire d’État, passé sous silence car le pouvoir médical et le Ministère de la Santé sont mouillés jusqu’au cou dans des pratiques barbares. Ce sujet aurait dû être au cœur du projet de loi bioéthique ! Dans un monde normal, les actes mutilants devraient relever du crime.. Mais le gouvernement est passé à côté de ces enjeux et n’a finalement concédé qu’un amendement défensif, couvrant le pouvoir médical et ne protégeant pas les enfants intersexes de ces actes mutilants.
Alors que les textes internationaux, européens et nationaux se multiplient pour appeler les Etats à respecter le corps des enfants intersexes, l’Etat continue d’avaliser des pratiques d’un autre âge qu’il faut, de toute urgence, interdire. Pour toutes ces raisons, Equinoxe souhaite engager une réflexion interne et renforcer les liens entre le Centre LGBTI+ de Nancy, les associations LGBTI+ partenaires de Nancy et les associations intersexes (en particulier en France, le Collectif Intersexe et Allié·es).
En cette Journée de Visibilité Intersexe, Equinoxe encourage la visibilité intersexe. Nous prévoyons une action d’information sur nos réseaux et au cours de la permanence du samedi 26 octobre, en mettant à disposition les brochures du Collectif Intersexes et Allié·es. Nous diffuserons, tout le long de la semaine prochaine, des vidéos et des émissions considérées comme ressources par le CIA et allié·es, sur nos réseaux.
Sources :
· Site du Collectif Intersexes et Allié·es – OII : https://cia-oiifrance.org/